LIGUE 1 – En pleine crise financière, le football français offre un spectacle pathétique. Il y a ceux qui tirent la couverture à eux, ceux qui pointent la crise pour couvrir leurs erreurs et ceux qui creusent leur tombe. A des degrés divers, les locomotives du foot français, ou celles qui devraient l'être, peuvent s’inquiéter de leur avenir à court et moyen terme.
Ce week-end, l'Allemagne a donné une leçon. Une leçon de discipline. Une leçon de rigueur. Le football a repris, sans accroc jusqu'ici. Les clubs de Bundesliga ont uni leurs efforts, fixé un cap, donné une direction et allumé une lumière au bout d'un très long tunnel. La France, elle, l'a éteinte et c'est sous une brume épaisse que se débattent avec l'énergie du désespoir ses locomotives aux airs de chariots de fortune. La Ligue 1 a mauvaise mine. Et le spectacle qu'elle propose depuis l'arrêt des débats fait peine à voir. Lyon, Bordeaux, Saint-Etienne, Monaco, Marseille : les noms les plus ronflants du championnat de France, ceux qui ont construit son histoire, les institutions les plus respectables de l'Hexagone dévissent.
La crise est, la plupart du temps, une excuse. Les maux sont beaucoup plus profonds et la suspension des débats ne fait que mettre le doigt là où ça fait mal. Elle exacerbe leurs faiblesses. Bien sûr, selon le club, le degré d'inquiétude varie mais tous ces monuments partagent un point commun dans cette séquence : un affaiblissement majeur (de leur image, de leur pouvoir économique et/ou de leur ambition sportive) et un spectacle pathétique.
Noël Le Graët aux côtés de Jean-Michel Aulas. Crédits Getty Images
Chacun pour sa pomme
A Lyon, la crise est d'abord sportive puisque l'OL, 7e, termine à son plus mauvais classement depuis 23 ans. Jean-Michel Aulas, son président, nous fait croire depuis plusieurs jours désormais qu'il œuvre pour le bien collectif après avoir défendu à peu près tous les scénarios possibles pour sauver son club (saison blanche, classement basé sur les cinq dernières saisons, une saison étalée sur l'année civile et enfin un recours à d'ubuesques playoffs).
Un perpétuel affairement symbole de la doctrine qui a guidé les prises de parole de bon nombre de dirigeants français avant que Noël Le Graët ne sonne la fin de la récré : le fameux 'chacun pour sa pomme'. Et même quand l'affaire est close, Jean-Michel Aulas continue de gesticuler, incapable de se plier à la décision collective d'une institution, la LFP pour ne pas la nommer, censée faire autorité. Mais le football français en manque, JMA ne fait que s'immiscer dans la faille pour la rendre plus béante encore.
Même quand tout va bien, tout va mal
Des trous, les comptes de l'OM n'en manquent pas et même quand tout va bien à Marseille, tout peut aller mal. Après une saison exemplaire sur les terrains, après être enfin entré dans les clous du Champions Project, l'OM s'offre une crise institutionnelle. Jacques-Henri Eyraud a beau enfiler ses habits de redresseur de torts pour éponger les dettes abyssales du club, il serait bien malhonnête d'oublier que c'est sa gestion à coups de salaires et de transferts au-dessus des prix du marché qui a mis l'OM dans le pétrin.
Marseille récolte ce que ses dirigeants ont semé. La crise creuse le déficit ? Elle a bon dos. L'OM avait 60 millions d'euros à trouver pour boucler ses comptes bien avant que le Covid-19 ne mette le monde sous cloche. L'unique club français victorieux en C1 s'apprête à retrouver la Ligue des champions avec un effectif déplumé, remonté contre sa direction et, sans doute, orphelin d'un coach qui avait su fédérer ses forces.
Monaco, Bordeaux et les stratégies illisibles
A Monaco aussi, le ménage s'annonce spectaculaire. Empêtrée dans une politique de "trading" qui n'a plus grand sens en pleine crise économique, fragilisée par des résultats qui sanctionnent une politique sportive devenue illisible, l'ASM a deux fois trop de joueurs sous contrat (60 !) pour une équipe privée d'Europe l'an prochain. Il faudra donc écoper dans un contexte qui ne stimulera pas les affaires. Monaco est pris à son propre jeu, le troisième budget de Ligue 1 aura bien du mal à surmonter la charge de ses nombreux investissements et des salaires d'un effectif pléthorique et mal fagoté. Dimitri Rybolovlev ne veut plus alimenter les comptes : le futur de Monaco, exsangue financièrement, s'annonce incertain.
Les recrues de l'AS Monaco présentées à Louis-II le 21 août 2019. Crédits Getty Images
Celui de l'AS Saint-Etienne est à peine plus radieux. Son budget ne correspond pas à sa place à l'issue de la saison (17e) et pour la première fois depuis 9 ans, les Verts vont finir un exercice dans le rouge. Les gros salaires (M'Vila, Debuchy, Khazri, Boudebouz) et le remboursement d'un emprunt contracté en 2018 plombent des comptes déjà précaires et les dissensions au sein du club entre Claude Puel et une bonne partie de ses cadres, à l'image de Stéphane Ruffier, ne font que fragiliser l'institution. Les Verts ont échappé à la Ligue 2, échapperont-ils à une implosion cet été ? Rien n'est moins sûr.
Divorce propriétaire/supporters
C'est déjà le cas de Bordeaux où le divorce entre les supporters et King Street, la société américaine de gestion d'investissements qui possède les Girondins, est acté. Des enregistrements de réunions entre les Ultra Marines et certains dirigeants bordelais ont fuité et discréditent l'image du club aux six titres de champion de France. Les Girondins, qui ont perdu 55 millions d'euros sur leur dernier exercice, ne sont pas rentables et personne ne connaît les intentions réelles du fonds d'investissements américain.
Comme à Monaco, la politique sportive illisible revient, en ces temps de crise, comme un boomerang à la tête des dirigeants bordelais. Cette période trouble surligne d'un trait épais les incohérences stratégiques, les mauvaises décisions et les erreurs de gestion des grands monuments de la Ligue 1. Certains s'en sortent beaucoup mieux, heureusement. Mais la vitrine du football français a bien mauvaise allure.
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