Alors que la préparation péruvienne est marquée par l'affaire Paolo Guerrero, qui sera finalement de la partie en Russie, la Blanquirroja sera une équipe capable de poser des soucis aux Bleus. Focus sur le Pérou, qui n'avait plus disputé un Mondial depuis 1982.
Le chemin vers la Russie
Le Pérou a surpris son monde en se qualifiant pour ce Mondial, en grillant la politesse à des équipes comme le Chili ou le Paraguay. La selección peruana a terminé à la cinquième position de la phase de groupes, derrière les 4 ogres sudaméricains que sont le Brésil, l’Uruguay, la Colombie et l’Argentine. Sans surprise, elle s’est ensuite qualifiée face à la Nouvelle-Zélande en barrages.
Mais surtout, le Pérou a prouvé être capable de poser des soucis à tout le monde. Après un début de qualification très médiocre, avec une seule victoire sur les 6 premières journées, les troupes de Ricardo Gareca ont bien redressé la barre. On notera par exemple cette victoire 2-1 contre l’Uruguay, ainsi que deux matchs nuls (0-0, 2-2) face à l’Argentine. Il n’y a que face au Brésil que les Péruviens ont montré un certain sentiment d’impuissance.
Mais qui es-tu, Ricardo Gareca ?
C’est l’un des entraîneurs à la mode sur le continent latino-américain. L’Argentin de 59 et ancien joueur de Boca Juniors a une énorme expérience sur les bancs de touche du continent, étant passé dans des clubs comme Palmeiras, Vélez Sarsfield, l’America de Cali ou l’Independiente, remportant plusieurs titres sur la scène nationale en Argentine. C’est la première fois qu’il participera à un Mondial, après avoir réussi à redonner une mentalité gagnante à une équipe qui avait cette étiquette de loser de l’autre côté de l’Atlantique. S’il a eu un peu de mal à imposer sa patte au début, la mayonnaise a ensuite bien pris grâce à son leadership et sa proximité avec les joueurs...
Et sur le terrain alors, ça donne quoi ?
Gareca a remis le "toque peruano" au goût du jour, à savoir un jeu basé sur le collectif, multipliant les passes et les combinaisons, jouant plutôt court et au sol. Dans ce schéma, plus basé sur une philosophie de jeu qu’un système (il alterne le 4-2-3-1 et le 4-4-2), il parvient à exploiter au mieux le potentiel de chaque joueur. Yoshimar Yotún et Christian Cueva sont les principaux dépositaires du jeu et devant, les vétérans Guerrero et Farfán font la différence. D’autres joueurs comme Renato Tapia ou Andre Carillo sont particulièrement dangereux dans les derniers mètres. Une philosophie de jeu claire et qui ne se négocie pas. Les Bleus sont prévenus : les Péruviens tenteront de faire le jeu le 21 juin prochain.
Une petite stat intéressante...
Le Pérou n’a plus perdu depuis novembre 2016 ! Les Péruviens sont effectivement sur 13 rencontres sans défaite de rang, leur dernier échec remontant à cette défaite 2-0 contre le Brésil en phase de qualifications pour le Mondial.
Le joueur clé : Jefferson Farfán
Paolo Guerrero reste le joueur le plus médiatique de l’équipe, notamment à cause de sa suspension finalement levée, mais, l’expérimenté attaquant sera bien de la partie. A ses côtés, on retrouvera Jefferson Farfán, qui sort d’une excellente saison avec le Lokomotiv, avec qui il a remporté le titre national en Russie, où il était arrivé en janvier 2017 après une grosse blessure. Il a signé son retour en sélection en août 2017, 17 mois après, et n’a pas déçu depuis, étant notamment décisif avec un but lors du match retour des barrages face à la Nouvelle-Zélande (2-0, 0-0 à l’aller). Le joueur de 33 ans, capable d’évoluer en pointe ou sur un flanc, apportera du déséquilibre et des buts, comme en témoignent ses 10 réalisations en championnat cette saison.
La liste des joueurs retenus
Gardiens : Pedro Gallese (Veracruz/MEX), José Carvallo (UTC), Carlos Cáceda (Municipal)
Défenseurs : Luis Advíncula (Lobos/MEX), Miguel Araujo (Alianza Lima), Aldo Corzo (Universitario), Nilson Loyola (Melgar), Christian Ramos (Veracruz/MEX), Alberto Rodríguez (Junior/COL), Anderson Santamaría (Puebla/MEX), Miguel Trauco (Flamengo/BRA)
Milieux : Pedro Aquino (Lobos/MEX), Wilmer Cartagena (Veracruz/MEX), Christian Cueva (Sao Paulo/BRA), Edison Flores (Aalborg BK/DEN), Paolo Hurtado (Vitória Guimaraes/POR), Andy Polo (Portland Timbers/USA), Renato Tapia (Feyernoord/NED), Yoshimar Yotún (Orlando City/USA)
Attaquants : André Carrillo (Watford/ENG), Raúl Ruidíaz (Morelia/MEX), Jefferson Farfán (Lokomotiv/RUS), Paolo Guerrero (Flamengo/BRA)
Les maillots
Domicile
Extérieur
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