COUPE DU MONDE - Brésil, Allemagne, Argentine, Espagne, France, Angleterre... Toutes ces nations déjà championnes du monde font sans aucun doute partie des équipes phares pour soulever le trophée le 15 juillet prochain à Moscou. Parmi elles, l’Uruguay reste pourtant une nation oubliée. Une grave erreur, tant la Celeste semble menaçante sur tous les plans.
"Je crois que tous les Uruguayens ont le même sentiment : nous avons grandi en tant qu’équipe. C’est une chose très importante, car nous ressentons cette évolution sur le terrain. Nous connaissons nos qualités, notre football. Nous savons où nous allons et pourquoi nous y allons. L’objectif de ce match, c’était de travailler les uns pour les autres et faire un bon match." Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, Edinson Cavani passe par la case médias pour débriefer la préparation de l’Uruguay avant son départ pour la Russie. Il faut bien le dire, ce facile succès (3-0) contre la modeste équipe d’Ouzbékistan ne fait rêver personne à l’échelle planétaire. Mais en interne, l’Uruguay se sent plus que jamais prêt à déjouer les pronostics.
L’ombre des géants
L’Amérique du Sud est un continent caractérisé par ses inégalités géographiques, dont profitent largement le Brésil et l’Argentine, colosses en la matière. Coincé entre ces deux mastodontes, l’Uruguay, ancien territoire brésilien jusqu'à son indépendance en 1825, s’est toujours battu contre ce complexe d’infériorité face aux aînés. Le but ? Transformer toute cette supposée faiblesse en une puissante force identitaire. Cette force, l’équipe nationale uruguayenne s’en sert à travers la "garra", un art ancestral du combat sur le terrain, afin de se battre sur chaque ballon comme s’il s’agissait du dernier. En clair : mouiller le maillot et terminer chaque rencontre comme des hommes.
À l’heure des médiatiques championnats européens, la Primera división uruguayenne cache quant à elle le futur du football national. C’est de cette élite intense et rugueuse que sont sortis les Luis Suárez, Edinson Cavani ou Diego Godín, afin de former à présent une équipe compétitive, prête à représenter avec hargne les couleurs de son pays. Cela semble très simple à première vue, mais mobiliser une équipe autour d’un but commun n’est pas une chose aisée. La preuve : sur une période de vingt ans, l’Uruguay a manqué quatre Mondiaux (1978, 1982, 1994, 1998). Un trou d’air qui a servi Oscar Washington Tabárez, actuel sélectionneur de l’Uruguay, pour rassembler la cause charrúa.
Edinson Cavani - Uruguay - Qualifs Amsud Mondial 2018 AFP
Docteur Tábarez
Lors du Mondial 1990, la sélection uruguayenne s’arrête en huitièmes de finale, battue par l’Italie (2-0). Après deux années, El Professor Tabárez se retire de son poste et dresse un constat : pour aller plus loin, la force commune de l’équipe doit primer sur les egos. Dès lors, le technicien se recentre sur des expériences en club, en Amérique du Sud comme en Europe, afin d’étendre ses connaissances d’un football devenu universel. En parallèle, Tabárez voit sa sélection en peine : un modeste premier tour au Mondial 2002, puis l’échec d’une qualification en 2006, où l’Uruguay trébuche sur l’Australie en barrages. En conséquence, Tabárez, nommé pour la seconde fois sélectionneur national le 7 mars 2006, vole au chevet d’une sélection en totale perdition culturelle.
Voilà maintenant douze années que la fédération confie les clés du camion au Maestro. Un soutien fructueux, car après une magnifique quatrième place obtenue en Afrique du Sud en 2010, la Celeste remporte la Copa América 2011 en Argentine. L’Argentine ? Vaincue sur ses terres en quarts de finale par… l’Uruguay (1-1, 5-4 aux tirs au but). Le Brésil ? Vaincu en quarts de finale par le Paraguay (0-0, 2-0 aux tirs aux buts). Et le Paraguay ? Future victime de l’Uruguay en finale (3-0). Cette victoire symbolique offre à l’Uruguay son quinzième sacre dans la compétition, le meilleur total de tout le continent sud-américain. Une manière de prouver qu’au-delà de ce retour victorieux, les Charrúas possèdent un riche passé.
Oscar Tabarez Imago
En 2010, Suárez et Cavani avaient 23 ans. Les deux buteurs étaient plus véloces, portés par la voix forte de leur capitaine Diego Lugano. Mais surtout, ces deux-là se sont rendus compte que la réussite de l’Uruguay avec Tabárez était possible et font désormais acte d’allégeance envers l’homme qui pourrait disputer en Russie sa dernière grande compétition internationale. Car à 71 ans, le boss de l’Uruguay se déplace parfois en chaise roulante après une neuropathie chronique. Une maladie qui n’empêche pas le transfert des émotions : Tabárez avait trois ans lors du sacre de 1950 au Brésil. C’est trop petit pour comprendre l’impact d’une telle victoire, mais c’est assez pour porter le poids d’un héritage.
Premiers champions du monde de football en 1930 et vingt ans plus tard, les Uruguayens sont autant sacrés que leur voisin argentin, pourtant bien plus glorifié au moment de tresser des louanges. L’Argentine sacralise Maradona ? L’Uruguay idolâtre Francescoli. L’Argentine divinise Lionel Messi, peu importe le reste ? L’Uruguay croit en tout son groupe, du gardien Fernando Muslera à son masseur-kinésithérapeute.
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