LIGUE DES CHAMPIONS - Le Paris Saint-Germain se déplace ce mardi soir sur la pelouse de Galatasaray à l’occasion de la deuxième journée de la Ligue des champions (21h). Réputés pour leur fanatisme, les supporters du club d’Istanbul comptent bien montrer qu’ils peuvent avoir une influence sur le déroulé de la rencontre.
En Europe, la simple évocation de quelques stades peut vous faire frissonner. Le Marakana à Belgrade, le Toumba de Théssalonique, le San Paolo de Naples ou encore le Türk Telekom d’Istanbul font partie de ceux-là. Que vous ayez mis les pieds dans ces enceintes ou non, leur réputation a dépassé les frontières et les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux sonnent comme des preuves évidentes d’ambiances démesurées où des tifos géants côtoient des chants assourdissants. Ces stades ont fait la joie des groundhoppers, ces supporters de foot parcourant l’Europe pour découvrir les stades du monde entier.
La configuration d’Istanbul offre une situation unique en Europe avec trois clubs historiques et trois ambiances parmi les plus impressionnantes du Vieux continent. Sur la rive européenne de la ville, le club de Galatasaray fait partie des équipes mythiques, autant pour son glorieux passé que pour le dévouement de ses supporters. Avec Ricardo Faty, Lionel Carole et Fouad Bachirou, Eurosport vous présente "le contexte Galatasaray" avec ceux qui l’ont vécu.
Un supporter de Galatasaray Getty Images
"La première chose à dire c’est qu’à Galatasaray, tu n’as pas juste un kop comme dans la majorité des stades en Europe, précise d’emblée Ricardo Faty, ayant joué contre Galatasaray avec Bursaspor et Ankaragücü. Tu as des groupes ultras derrière les buts, ça oui, mais c’est dans tout le stade que tu as une ambiance de dingue, même en latérales". La pression est partout et constante dans ce stade. L’influence du public sur la rencontre est évidente selon les joueurs interrogés. Les supporters viennent en sachant qu’ils ont un rôle à jouer que leur simple présence peut contribuer indirectement au résultat d’un match. "Ils ne viennent pas assister à un match, témoigne l’ancien joueur de la Roma. Pour eux, ils sont un acteur qui a une influence sur la rencontre. Tu le ressens vraiment quand tu joues là-bas. Pendant 90 minutes, la pression est constante et c’est encore plus marquant lors des matches de Ligue des champions et des derbies d’Istanbul."
Forcément, quand on porte le maillot rouge et jaune, les conséquences positives d’un tel dévouement se font vite sentir. "Je suis persuadé que les supporters peuvent te faire gagner des points, ça te galvanise, témoigne Lionel Carole, défenseur de Strasbourg ayant passé deux saisons sous le maillot de Galatasaray (2015-2017). Quand j’ai le ballon et qu’il y a une possibilité de contre-attaque, tu vas tout de suite plus vite si des milliers de personnes te poussent. Tu ne fais pas de passe en arrière (rires). Tu te dis ‘bon je suis fatigué, mais c’est pas grave, j’y vais’. Le stade entier va se lever et crier dès que tu feras une action ou un geste positif."
Cette incroyable photo des fans de Galatasaray devant Volkan Demirel, l’ancien portier du rival. Tous debout à mettre la pression sur l’adversaire pour la gloire du club !
— Galatasaray France (@GSSKFRANCE) 27 septembre 2019
Bien plus qu’un match. À nous de leur montrer une fois de plus qui est le patron d'Istanbul ! 👊🔥 pic.twitter.com/qq1H1mItNz
Le premier quart d’heure de jeu est un marqueur régulier de la faculté d’une équipe à faire bloc et à afficher une cohésion sans faille pour résister à la pression. A Galatasaray, si tout le monde s’accorde à dire que l’ambiance peut facilement s’étirer sur les 90 minutes d’un match, Fouad Bachirou se souvient d’un début de match très compliqué avec son équipe suédoise d’Östersunds en Europa League en 2017. "Je n’ai jamais autant souffert de ma carrière que lors des 20 premières minutes de cette rencontre, avoue le milieu comorien. Les joueurs de Gala ont mis une grosse intensité. On avait vraiment l’impression que les fans turcs nous pressaient aussi. On n’est pas sortis de nos 25 mètres. On prenait des vagues. A chaque fois qu’on faisait une passe vers l’arrière, le public poussait, c’était oppressant. Quand on avait le ballon, on avait l’impression que les fans étaient juste derrière à nous souffler dans la nuque." Le contexte joue aussi. Après une défaite 2-0 en Suède, les Turcs devaient rapidement marquer pour espérer se qualifier. Côté tribunes, cette rencontre, la première de la saison 2017-2018, devait permettre d’effacer la frustration d’une saison ratée (4e), achevée sur trois matches à huis clos.
Le fanatisme est poussé dans tous les excès. Bachirou se souvient des jours qui ont précédé les deux rencontres face au club d’Istanbul : "Ça avait commencé bien avant le match aller, j’avais reçu, avec d’autres coéquipiers, des dizaines et dizaines de messages sur les réseaux sociaux comme ‘on va vous tuer’, ‘vive Galatasaray’ ou ‘vous n’avez aucune chance.’ Après notre victoire 2-0 à Östersund, et jusqu’au match retour, c’était monté à une centaine de messages de ce type par jour avec également des ‘Welcome to Hell’ prometteurs."
Galatasaray annonce que tous les abonnements ont déjà été vendus, le Türk Telekom affichera complet pour toute la saison ! 🏟🔥 pic.twitter.com/dHMH4VhFmv
— Galatasaray France (@GSSKFRANCE) 20 septembre 2019
Intimidation et arbitrage maison ?
Les supporters de Galatasaray sont présentés comme infatigables. Tant qu’ils sentent que l’équipe pousse, qu’il y a quelque chose à aller chercher et qu’un match peut basculer, ils ne sont pas du genre à lâcher. Quitte à jouer avec la limite de l’acceptable. Insultes, crachats et jet d’objets sont des scènes assez régulières dans les principaux stades turcs. "Au moment de la reconnaissance terrain, tu as déjà beaucoup de supporters dans les tribunes, les immenses bâches déjà posées et certains qui t’intimident. Ils sont là pour ça. Ils savent qu’un corner peut être mal tiré s’ils mettent la pression, s’ils balancent des objets vers le joueur, même si avec l’UEFA, ils sont surveillés", raconte Ricardo Faty.
Les joueurs adverses ne sont pas les seuls à subir la foudre des fans turcs. Les arbitres sont également sous pression et chaque coup de sifflet contraire à leur équipe ne fait qu’augmenter le volume sonore. "Je me mets à la place des arbitres et c’est vraiment pas simple d’arbitrer un match de Galatasaray parce qu’en cas de décision bancale, la pression est immédiate de la part des joueurs mais surtout du public, explique Carole. Par leur pression, les supporters viennent montrer que les décisions de l’arbitre vont être difficiles à prendre car s’il se trompe contre Galatasaray, il va vite le comprendre".
Un supporter de Galatasaray Getty Images
" L'impression d'être en boîte de nuit"
"Après une bonne mi-temps où les supporters n’arrêtent pas de siffler l’adversaire par exemple, tu rentres au vestiaire en ayant l’impression de sortir d’une boîte de nuit, rigole Lionel Carole. Les oreilles sifflent, on parle super fort alors qu’on est à deux mètres." La configuration du Türk Telecom Stadyumu intensifie le volume sonore. Dans cette enceinte, il n’y a pas de piste d’athlétisme ou de tribune évasée. Il y a quatre murs et des fidèles supporters dans chaque recoin.
Nos trois témoins ont évoqué leur difficulté à communiquer sur le terrain dans cette ambiance assourdissante. L’adversaire, constamment sifflé lorsqu’il a le ballon en sa possession, est également sous pression auditive lorsque les joueurs de Galatasaray passent à l’attaque. "Au niveau de la communication, c’était impossible, décrit Bachirou. Le défenseur qui était derrière moi essayait de me parler mais on n’entendait rien. Le coach, c’était pareil, une misère pour lui de donner des consignes." Ricardo Faty abonde en ce sens : "L’intimidation passe beaucoup par les sifflets. Il faut se regarder constamment avec tes coéquipiers, se faire des gestes, car on ne s’entend pas."
Un public versatile, capable de se retourner contre les siens
Si le public est fidèle et dévoué, il peut aussi se retourner contre son équipe. La déception est parfois à la hauteur des attentes, car les supporters et les joueurs sont liés par un pacte tacite. L’une des meilleures ambiances d’Europe a un prix. Celui d’un état d’esprit irréprochable et d’une indiscutable envie de tout donner sur le terrain. Si l’une des conditions n’est pas remplie, gare aux conséquences. "S’ils ne sont pas satisfaits, s’ils pensent que leurs joueurs ne leur donnent pas assez, forcément, ils peuvent se retourner contre eux, développe Lionel Carole, passé par le club stambouliote. J’ai déjà assisté à des ambiances négatives extraordinaires. Dans un derby Galatasaray-Besiktas, un coéquipier entre en jeu, il rate une passe et ça conduit à un but adverse. Après ça, dès qu’il touchait le ballon, il se faisait siffler, huer et insulter. Ils n’acceptent pas l’erreur et il faut avoir beaucoup de caractère pour jouer dans cette équipe."
"Les fans se sont retournés contre eux après notre ouverture du score, confirme Fouad Bachirou à travers son expérience vécue lors du match d’Europa League avec Östersunds. Dès que leur capitaine, Selcuk Inan, touchait le ballon, il se faisait huer. Donc lui, à partir de la 70e minute, il avait décidé qu’il marcherait sur le terrain pour montrer son mécontentement. Vers la fin du match, on voyait du terrain des gens briquet en main en train de brûler leur carte d’abonnement. Certains les balançaient même sur la pelouse."
Mario Lemina :
— Galatasaray France (@GSSKFRANCE) 4 septembre 2019
"Quelle atmosphère ! Je suis devenu amoureux ! ❤️💛😍🔥" pic.twitter.com/hgq23XczQL
Passé par le centre de formation du PSG et suiveur du club parisien depuis, l’actuel milieu de Malmö établit même une comparaison entre les deux clubs : "Là-bas, tu sens que se dépouiller est une vraie obligation. Si on fait une comparaison avec le PSG par exemple, ce qui est reproché dans l’état d’esprit sur certains matches aux joueurs parisiens, tu ne peux pas l’avoir à Galatasaray, sinon tu ne survis pas dans ce club et cette ambiance."
"Sur la scène européenne, les supporters savent qu’ils ont un rôle à jouer face à un adversaire très médiatisé comme le PSG, avec des grosses stars, donc ils répondront présent. Dans les tribunes, le spectacle sera assuré, j’en suis sûr. Le PSG va découvrir une ambiance vraiment hostile" parie d'ailleurs Lionel Carole.
Qu’ils aient joué pour Galatasaray ou qu’ils l’aient affronté comme adversaire, Ricardo Faty, Fouad Bachirou et Lionel Carole s’accordent sur un ultime point : ce stade fait partie de leur top 3 ou top 5 des ambiances les plus chaudes et les plus dingues d’Europe. Au PSG d’attaquer cette rencontre avec le cynisme et la froideur des grands clubs pour éteindre rapidement le volcan rouge et jaune.
Les travées enflammées de Galatasaray Getty Images
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