Florentino Pérez ne dirige pas un club de football, il dirige un culte. En effet, il est l’animateur principal d’une foi démesurée en la grandeur de l’institution qu’il gouverne depuis 10 ans. Zinédine Zidane s’est d’ailleurs chargé de le rappeler publiquement à Kylian Mbappé la semaine dernière.
Être président du Real Madrid, club le plus irrationnel du monde, est un job de damné. En septembre dernier, Florentino Pérez se présentait en assemblée générale. Devant des socios agités par un début de saison difficile, le patron prit la parole. Et alors, plutôt que de parler gros sous et d’en appeler à la rationalité de ses sociétaires, le patron préféra invoquer un vieux concept tiré du bréviaire de la Maison Blanche et encourager ses fidèles à prier : "ce blason et ce maillot sont pour beaucoup d’entre nous la plus grande ilusión (sic) de notre vie".
Chez nous, admettons-le, on n’oserait pas convoquer un tel concept. L’ "illusion" c’est ce qu’on perd en vieillissant, ce qui laisse ensuite la place à la mélancolie les soirs de défaites. Pour mobiliser les foules, il y a mieux. Mais la "ilusion" au sens madridiste n’a pas la connotation négative qu’elle a prise en français. La "ilusion", dans la bouche de Perez, c’est un rêve éveillé, une croyance agréable, une sorte de confiance aveugle envers une Providence protectrice en maillot blanc nommée Real Madrid.
Car le Real Madrid n’est pas un club de football, c’est une foi. Autre exemple. Quand en mars 2019, Zidane, adepte du même culte, revient à la Maison blanche, il ne peut qu’invoquer pieusement "la ilusión (qu’il avait, dit-il) d’entraîner à nouveau" le Real Madrid. Il évitera ainsi l’inconfort d’avoir à s’expliquer rationnellement sur son départ en rase-campagne quelques mois plus tôt et sur les motivations réelles de ce retour en catastrophe.
La semaine dernière, nouvelle supplique : au détriment des règles d’usage de l’UEFA et des mises en garde de Leonardo, Zidane évoque le destin merengue de Kylian Mbappé. Mais, étrangement, son propos n’a alors pour objet ni de le complimenter, ni de le courtiser. Il s’agit plutôt pour le fidèle de Perez de partager un acte de foi. Et pas n’importe lequel : "je ne fais que répéter ce qu’a dit MBappé, son rêve est de jouer un jour au Real Madrid".
Zidane connaît bien le credo. Le Real, plus que n’importe quel autre club du monde, est une affaire de croyance en une maxime insensée : "le Real Madrid est le plus grand club du monde". En effet, la mystique est à ce point partie prenante de la gestion de ce club que Pérez exige même avant la signature de quelconque contrat avec un candidat que le joueur accorde une interview où il professera publiquement la foi suivante "mon rêve est de jouer au Real Madrid". S’il n’obtempère pas, le contrat n’est pas signé et l’apostat est congédié. A Madrid, le rêve a valeur juridique. Zizou s’est donc tout simplement chargé de rappeler sa promesse à Kylian.
Poulet-frites, caviar et Saint-Sacrement
Mais si Pérez joue à merveille de la mécanique populaire de la ilusión depuis qu’il en est le président ("vuelve la illusion" - le retour de la illusion - était déjà son slogan de campagne en 2009), il doit également ménager la seconde caractéristique identitaire du club, également omniprésente dans l’ADN madrilène et castillan, mais parfois contradictoire avec la première : son caractère aristocratique.
Et pour cause, l’architecte des travaux publics et austère président d’ACS (numéro 2 mondial du bâtiment et employeur de toute l’Espagne) n’a rien d’un glorieux chevalier. Il ressemble en effet davantage à un chef d'entreprise sympathique qu’à un éminent prophète. Ce n’est pas pour rien que son plat préféré - comme il aime opportunément le rappeler - c’est le "pollo con patatas". Le poulet-frites donc. On est loin du caviar ou du Saint-Graal. En fait, Pérez est le président normal d’un club totalement anormal.
Le grand homme
La mystique qu’entretient opportunément Pérez à l’égard du club qu’il dirige, drôle de paradoxe, ne lui est donc jamais adressée qu'indirectement. Il n’en est que le dépositaire, le clerc bienveillant. Car la place de Sauveur de ce club est déjà prise. La foule a investi le caractère d’un homme de pouvoirs spéciaux depuis qu’elle l’a vu il y a vingt ans porter sur son dos le destin de tout un stade. Rien ne peut égaler l’identification intégrale de ce club avec le caractère de cet homme élu et duquel Perez se méfie autant qu’il l'admire.
Qui est cet homme au destin grandiose ? Raúl, bien sûr, son capitaine éternel. "C’est comme si Raúl faisait par réflexe ce que veut le madridisme, a écrit Valdano la semaine dernière. Personne n’est parvenu à aussi bien capter la sensibilité commune de tous les madridistes. Il n’y a qu’à voir ce qu’il provoque chez eux pour le croire : quand Raúl est dans les parages, le Bernabéu devient quelque chose d’autre. (…) Avec Raúl, le Real va trouver son Guardiola, son Simeone".
Président du réel Madrid
Voila pourquoi à chaque revers du Real de Zidane, la rhétorique de la ilusion est convoquée pour annoncer la Bonne Nouvelle. "Et s’il revenait ?" murmure-t-on dans les travées du stade. L'Evangile madridiste est connu de tous. Pourtant, le président Pérez semble tout à coup mettre sa rhétorique de l’illusion de côté, et, drôle d’ironie, résister à l’appel des plus fervents au nom d’une rationalité tout à coup retrouvée. Raúl n’entraîne la réserve que depuis juin. "C’est encore trop tôt", justifie-t-il.
Car il aura beau parler du Real comme d’un Dieu bienfaiteur, il y a des limites au messianisme. D’où lui vient tout à coup cet inédit réalisme ? Sans doute du fait que le personnage principal de son rêve madridiste reste le président et non l’entraîneur. Car à l’instant où il nommerait Raúl pour prendre en charge le banc de l’équipe première, c’est une certitude, il perdrait instantanément l’aura et l’autorité qu’il a patiemment acquises à grand renfort de concepts vagues et de plats du jour. Raúl est un saint. Et un saint n’a pas de patron.
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