COUPE DU MONDE 2018 - Didier Deschamps dit tout. Sacré champion du monde dimanche dernier, le sélectionneur de l'équipe de France s'est longuement confié dans une interview au Parisien ce vendredi. Aucun sujet n'a été éludé, du cas Adrien Rabiot à celui de... Christophe Dugarry.
Quand Didier Deschamps prend la parole, c'est tout le monde du football français qui écoute. Sacré champion du monde dimanche, vingt ans après l'avoir déjà fait en tant que capitaine, le sélectionneur de l'équipe de France a accordé ce vendredi un long entretien à nos confrères du Parisien. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'y confie comme rarement. Extraits.
Le sacre
Bien évidemment, difficile de ne pas commencer par ce nouveau titre de champion du monde, conquis dimanche dernier face à la Croatie (4-2). "C’est comme ça. C’est écrit. C’est le destin. Après, il faut le faire bien évidemment. Je ne crois qu’à une seule chose, c’est le destin. Le destin est écrit", explique notamment Deschamps.
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— Equipe de France (@equipedefrance)15 juillet 2018
"Il y avait beaucoup de fierté. Il n’y a rien qui est au-dessus de l’équipe nationale. La France sera sur le toit du monde pendant quatre ans. C’est une consécration (...) Il n'y a rien de plus fort que le titre mondial", poursuit le sélectionneur des Bleus, qui ajoute que ce maillot "bleu, blanc, rouge" est tout simplement "sacré".
"Celui qui est champion est meilleur que les autres"
Championne du monde oui, mais critiquée aussi. Si l'équipe de France peut savourer sa deuxième étoile, la méthode qu'elle a utilisée pour y parvenir n'a pas été du goût de tout le monde. "Un champion du monde moche ? Celui qui est champion est meilleur que les autres, tout simplement", rétorque Deschamps. "Le haut niveau, c’est être plus fort que tous les adversaires que l’on affronte. Quand on bat un adversaire, ce n’est pas parce qu’il est mauvais. Et quand cet adversaire nous bat, il ne faut pas lui enlever son mérite".
Toutefois, DD admet que ses joueurs auraient pu faire mieux. "On n’a pas toujours tout maîtrisé… Mais je dis depuis le départ que j’ai fait un choix de la jeunesse. Sur les quatorze qui ont découvert la compétition, il est évident qu’ils seront plus forts dans deux ou quatre ans (...) Ma fierté première, c’est d’avoir construit un groupe. Il y a une force collective qui se dégage", confie DD au Parisien.
"Avec Duga, ça ne serait même pas bonjour, bonsoir"
Dans cette longue interview, le sélectionneur des Bleus est également revenu sur sa relation avec ses anciens coéquipiers de 98. S'il a notamment expliqué que Zinedine Zidane lui avait envoyé plusieurs messages et que d'autres étaient même rentrés dans le vestiaire le soir de la finale (Blanc, Desailly...), il a taclé sèchement Christophe Dugarry, qui n'avait pas apprécié sa gestion du cas Benzema.
Au moins c'est clair : Didier Deschamps et Christophe Dugarry ne partiront pas en vacances ensemble https://t.co/PLwC8EONpQpic.twitter.com/HQeBIxlvFF
— Le Parisien (@le_Parisien)20 juillet 2018
"Il ne faut pas exagérer quand même. Quand on franchit la ligne et qu’il n’y a pas un minimum de respect sur le plan humain… Ce n’est pas fini uniquement avec lui. Dugarry ose dire que je prends la France en otage [à propos de la non-sélection de Karim Benzema, NDLR]. Cela dépasse l’entendement. Il dit ce qu’il veut, il a son émission", lui répond Deschamps. Avant d'en remettre une couche.
"On a vécu des choses ensemble donc je sais qu’en termes d’état d’esprit, sincèrement, j’ai vu beaucoup mieux. Mais bon, ce n’est pas grave. J’ai bientôt 50 ans et je ne fais plus semblant. Je vois avec grand plaisir la majorité des joueurs (...) Si on devait se voir avec Duga, ça ne serait même pas bonjour, bonsoir. Chacun sa route, chacun son chemin. C’est clair", conclut-il.
Le cas Rabiot
Adrien Rabiot en Bleu lors de France - Allemagne en novembre 2017 Getty Images
Deschamps met en garde Mbappé
Dans cette longue interview, le sélectionneur des Bleus s'est également penché sur le cas Kylian Mbappé. Auteur d'un très bon Mondial, le joueur du PSG a parfois agacé ses adversaire avec son comportement. "Par ce qu’il fait sur le terrain, il ridiculise les adversaires. Il doit faire attention de ne pas basculer. Se faire humilier ce n’est jamais agréable, il ne faut pas aller à l'humiliation", explique DD.
"Je lui ai dit : 'Tu as de la chance que je ne sois pas ton adversaire parce que sinon je te choppe et crois-moi que je ne prends pas qu’un carton jaune !' Sur un match contre l’Uruguay il doit faire attention. Ils ont plus de 30 ans ils savent qu’ils sont éliminés. Ils le chopent et sa Coupe du monde elle est finie pour lui, poursuit-il. C’est pour cela que je le sors avant. Ce sont des 'petits défauts', entre le spectacle et le manque de respect. L’adversaire peut l’interpréter comme du chambrage, il faut faire attention avec ce genre de choses"
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