COUPE DE FRANCE - L’OL, qui se déplace à Nantes samedi (20h55), va mieux depuis quelques semaines. Au-delà des résultats, l’amélioration du contenu doit beaucoup à un petit nouveau, tout droit sorti du centre de formation : Maxence Caqueret.
À partir de quel moment un jeune doit-il être lancé dans le grand bain ? La question, qui pose des soucis aux entraîneurs à travers le monde, a rarement une bonne réponse. Si le joueur ne performe pas, on se dit qu’il fallait encore attendre un peu. S’il tire immédiatement l’équipe vers le haut, on se demande pourquoi il n’avait pas été testé plus tôt. Maxence Caqueret, tube de l’hiver du côté de Lyon, appartient à la deuxième catégorie.
Pourtant, contrairement à Ousmane Dembélé, courtisé par toute l’Europe pendant sa formation et capable de traverser le terrain balle au pied dès ses premiers pas en pros, le natif de Vénissieux ne décide pas du sort des matches. Lui éclaire le jeu plus qu’il ne brille. Au sein d’une équipe victime de nombreux trous noirs, c’est déjà beaucoup.
Capacité à lire le jeu
Bien sûr, il est difficile de se projeter sur le futur d’un gamin de 19 ans qui ne compte que six apparitions avec l’équipe première. La trajectoire de Dembélé, qui n’a que très peu élargi sa panoplie en quatre ans et se blesse encore plus souvent que les Lyonnais, rappelle d’ailleurs que niveau maximum et niveau moyen peuvent être deux choses très différentes. Mais, depuis que Rudi Garcia lui a donné sa chance à Strasbourg fin novembre, Caqueret affiche une régularité qui permet de bien cerner son profil. Et d’être assez optimiste sur la suite des événements tant il comble les manques actuels de l’OL.
Car le milieu de terrain possède une qualité majeure, qui ne suffit pas à rester au haut niveau mais résiste aux mauvais jours : l’intelligence situationnelle. Ancien attaquant replacé plus bas grâce à sa vision du jeu, il possède les codes du jeu de position barcelonais. Pas forcément étonnant pour un joueur qui rêvait devant les exploits d’Andrés Iniesta et tente de s’en inspirer, mais assez rare de ce côté des Pyrénées, où le profil de régulateur n’est pas toujours valorisé. À moins d’être doté d’un talent supérieur dans l’utilisation du ballon, difficile en effet de sortir du lot en faisant des passes dans le sens du jeu mais qui n’ont jamais l’air bien compliquées.
Comme Eduardo Camavinga, autre teenager qui arrive sur le devant de la scène, sa mission première n’est en effet pas de faire des “stats” mais de permettre à ses partenaires d’améliorer les leurs. De faire en sorte que chaque espace laissé par l’adversaire soit exploité et que les joueurs offensifs aient vingt ballons intéressants à jouer plutôt que dix. Plus qu’un Andrea Pirlo, réinventeur du poste de créateur devant la défense et capable d’ouvertures millimétrées soixante mètres plus loin, Maxence Caqueret est de l’école des Sergio Busquets et Jorginho, qui créent des décalages mais ne descendent pas sous les 85% de passes réussies.
Tourné vers l’avant
En championnat, le Lyonnais est à 90%, ce qui semble excellent ne veut finalement rien dire sans contexte. Son apport, on le trouve en fouillant un peu plus dans les statistiques : 19 passes réussies vers l’avant par match dont 3 en direction de la surface, contre 5 vers l’arrière. Titulaire régulier et (ex ?) rival pour un poste dans l’entrejeu, Lucas Tousart réussit en moyenne 11 passes vers l’avant, moins d’une par match en direction de la surface, et 6 vers l’arrière. Si tous les circuits offensifs ne se valent pas, et qu’il est parfois plus intelligent de repartir vers les défenseurs pour relancer proprement, l’énorme écart dans cette faculté à faire avancer le jeu dit beaucoup de la lecture des deux hommes sur les phases de possession.
L’œil fait plus que confirmer ces tendances statistiques. Contrairement à son aîné et à Thiago Mendes – dans une version rhodanienne loin de sa superbe dernière saison lilloise –, Caqueret ajuste sans cesse sa position par rapport à celle du ballon pour offrir une solution au porteur. Une disponibilité qui lui permet d’être régulièrement servi et s’accompagne d’une capacité à casser les lignes par la passe. S’il possède le dribble de l’extérieur du pied permettant de résister au pressing adverse, il cherche avant tout à sortir de la densité, à l’inverse d’un Marco Verratti qui s’y épanouit en prenant des risques qui, à force de réussites, n’en sont plus vraiment.
La volonté de Caqueret de toujours faire vivre le ballon se retrouve dans une tendance à jouer le plus possible en une touche. Une idée louable, qui lui donne un aspect très académique : remise en retrait si un adversaire arrive lancé avant qu’il n’ait le temps de se retourner, transmission vers l’avant sans risque la plupart du temps, passe verticale vers les offensifs si un espace s’est créé. Propre les bons jours, fade les autres. Car, sans partenaire capables de faire les appels ou vivacité pour se démarquer, on peut vite tomber dans un jeu très neutre.
Anticipations… et plafond de verre ?
Et c’est là que le physique de l’international U20 entre en ligne de compte. Gabarit modeste (1,74 m, 63 kg), il a pourtant récupéré 10,3 ballons par match depuis ses débuts en L1, plus que tout autre milieu du championnat sur la période. De quoi remettre en question le dogme de la largeur d’épaule au duel, et rappeler l’importance de l’anticipation – donc de la lecture du jeu. Si sa taille est un handicap (1 duel aérien gagné sur 8 jusqu’ici), il attaque le ballon plutôt, et plus tôt, que l’adversaire. Face à Nîmes, c’est en arrivant avant Théo Valls qu’il a provoqué l’expulsion de son vis-à-vis. Mais il a aussi pris un carton et a frôlé le deuxième à cause de jaillissements un peu trop tardifs.
Vif mais pas très rapide, Maxence Caqueret n’a qu’une faible marge de progression dans ce domaine où l’inné joue beaucoup. Exposé sur les transitions adverses, il sait en revanche bien défendre en avançant, et a été très actif au pressing contre des Bordelais qui paniquent dès qu’on vient les embêter dès la relance. Placé plus haut, il a touché 4 ballons dans la surface adverse et gagné 13 de ses 18 duels. En quelques matches, il s’est ainsi retrouvé dans différentes situations, passant efficacement d’un milieu à deux à un milieu à trois tandis que l’OL réussissait des prestations plus abouties qu’à l’accoutumée.
Très positif, le bilan s’accompagne forcément de réserves. Depuis quelques années, nombreux sont les joueurs qui semblent toujours faire les bons choix dès leur sortie du centre de formation mais ne progressent plus vraiment ensuite. Sergi Samper, présenté comme l’héritier de Busquets au Barça et Gianluca Gaudino, lancé par Pep Guardiola au Bayern, n’ont jamais pu s’imposer. Même Julian Weigl, excellent avec Thomas Tuchel, a quitté un Borussia Dortmund où passer en défense centrale était le meilleur moyen de masquer ses lacunes quand le rythme s’accélère. Pour durer, il faut être un passeur d’exception… ou apporter un cran plus haut.
Comme Camavinga, Maxence Caqueret n’a pas cette responsabilité d’être le seul numéro 6 relanceur de son équipe, une tâche qui nécessite de la créativité avec le ballon et un plan de protection quand il est perdu – pressing ou partenaires à gros volume de courses, comme à la Juventus où Miralem Pjanic est bien entouré. Dans l’immédiat, sa capacité à voir le jeu le rend complémentaire dans différentes associations. Et permet à son équipe d’être protagoniste, imposant son style avant de chercher à détruire celui de l’adversaire.
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