BUNDESLIGA - Respecté dans la profession pour la qualité de son travail et son implacable progression sportive, le club de Saxe n'en est pas moins toujours largement considéré en Allemagne comme une construction artificielle de "nouveau riche".
C'est un choc sportif, économique, éthique, philosophique. La réception du RB Leipzig, 2e, par le Bayern, leader du championnat, dimanche en fin d'après-midi, est bien plus qu'un match au sommet. En dix ans d'existence, le club entraîné par Julian Nagelsmann a battu tous les records pour s'installer au sommet de la hiérarchie, ou du moins parler les yeux dans les yeux avec les cadors habituels – Dortmund, Schalke, Bayern.
Qualité du recrutement, standards logistiques élevés, excellence de l'encadrement, Leipzig a tout bon. Sur le plan européen, la progression est aussi parlante : premier de son groupe de Ligue des champions, le RB est un épouvantail dont les limites sont inconnues. L'obtention du titre de champion national semble n'être désormais qu'une question de temps, et cette réussite, forcément, divise.
Aucun club, en Allemagne, ne "polarise" autant, pour reprendre le lexique utilisé outre-Rhin. Marches de protestation de supporters, banderoles appelant au boycott, large caisse de résonnance des discours "anti" : le RB ne se détachera pas de son étiquette de "Plastikklub" par la grâce de ses résultats sportifs. Le reproche ? Vous devez votre ascension aux moyens de votre investisseur, l'entreprise de boisson énergisante Red Bull. De nombreux traditionalistes - pour ne pas dire la totalité - voient en ce club la personnification d'un business triomphant et tant haï.
Pour les supporters des clubs ancrés dans la tradition, comme l'Union Berlin, RB Leipzig est le diable. Ici, les dirigeants suivent la voix de leurs sympathisants. "En tant que club, nous faisons du football pour les gens", formule ainsi l'attaché de presse berlinois Christian Arbeit - un nom prédestiné, dans un tel club - au micro de la chaîne de télévision Sport 1. "Nous organisons le football pour les gens. Et nous prenons au sérieux leur façon de penser et leurs soucis. S'ils décident de manifester publiquement leurs valeurs et celles du club, nous sommes de leur côté."
" Le RB est profondément ancré dans la ville "
Mais même à Treptow-Köpenick, quartier de l'Union, symbole du football populaire en Bundesliga, on s'incline – froidement, sans doute, mais tout de même – devant la réussite implacable du voisin honni. "Lepizig sera champion si c'est lui qui récolte le plus de points", lâche, fataliste, Arbeit. "Ça ne dépend pas du fait qu'on aime cela ou non." À quelques kilomètres de la Red Bull Arena, la musique est la même. "Nous n'aimerons jamais RB, ça va sans dire. Mais nous nous respectons mutuellement et nous cohabitons de façon complètement normale", affirme le président du BSG Chemie Leipzig Frank Kühne.
"Je prête attention à leurs performances", avoue-t-il. "Mais ça ne va pas au-delà." C'est que RB n'a pas d'histoire. "Il y avait le FC Saxe, qui était le club de la ville", poursuit Kühne. "Mais on a laissé mourir ce club pour faire place nette pour RB." Ce dernier, c'est désormais connu de tous, a repris la licence du SSV Markrandstädt en 2009, en 5e division, pour démarrer son existence et mettre la fusée sur l'orbite du succès économique et sportif.
Quand on gratte un peu le vernis, à l'occasion d'entretiens au long cours, même les journalistes des médias principaux - prompts, certes, à coller des étiquettes partout - tendent à ranger le RB Leipzig dans la catégorie des artifices, au même titre que Manchester City ou le Paris Saint-Germain. Pourtant, les frontières sont poreuses. Séparer le business diabolique de valeurs humaines prétendument pures est une illusion. "Les patrons de Lokomotiv et de Chemie se rendent parfois aux matches du RB", s'amuse l'ancien défenseur de Mayence Guido Schäfer, devenu depuis reporter au Leipziger Volkszeitung.
L'ancien professionnel constate que le RB "est profondément ancré dans la ville de Leipzig. Il suffit de voir la moyenne des spectateurs qui se pressent au stade." En l'occurrence 40.719 cette saison, c'est-à-dire un stade plein, ou quasiment, à chaque match à domicile, et plus de 2000 personnes de plus en moyenne que l'an passé. La jalousie et les tacles par derrière, l'air de rien, ne sont cependant jamais bien loin. "Nous sommes l'équipe la plus titrée de Leipzig", claironne Frank Kühne, "car nous avons déjà été champions à deux reprises. Et puis nous sommes un champion sympathique. En 1964, nous ne sommes pas devenus champions grâce à nos moyens financiers." Il vous faut un dessin ?
L'un des cinq clubs les plus aimés de Bundesliga
De fait, l'ascension économique du RB est indubitable. De 217 millions d'euros en 2017, le budget devrait dépasser 300 M€ en 2019, dépassant ainsi nettement ceux de Mönchengladbach (173 M€) et Leverkusen (210 M€ environ). Soixante millions sont déjà entrés dans les caisses cette saison par la grâce de la Ligue des champions, et Julian Nagelsmann ne veut pas en rester là. "Quand on est en 8es de finale, le nouvel objectif de la saison est de passer au tour suivant", assène l'entraîneur-prodige.
Le club bénéficie aussi de rentrées télé en hausse, à hauteur de 76 M€ cette saison, soit le 4e rang des clubs allemands, alors qu'il était au 6e encore la saison dernière (59,4 M€). Red Bull lui-même peut investir davantage tout en restant dans les règles : avec les succès continentaux, la valeur autorisée du sponsor maillot augmente. Ces mannes ne sont pas du luxe – si l'on peut dire – lorsqu'on choisit de conserver dans l'effectif des stars comme Timo Werner, meilleur buteur allemand, ou Peter Gulasci, parmi les tous meilleurs gardiens de Bundesliga.
À Leipzig, le merchandising est en hausse, le nombre de sections de supporters aussi - 60, désormais -, les followers sur les réseaux sociaux croissent fortement et font écho aux 1 à 2 millions de supporters officiellement revendiqués et aux 4 à 6 millions de sympathisants estimés. De sorte qu'aujourd'hui, le RB fait partie des cinq clubs les plus aimés de Bundesliga ! Pour le directeur sportif Oliver Mintzlaff, l'une des raisons de cet attrait est "l'identification à une équipe jeune, qui grandit ensemble depuis des années maintenant. Et par dessus le marché, Julian Nagelsmann y a apporté un vent d'euphorie. Mais à côté de cela, les divisions marketing, communication, merchandising et la vente de billets font un super boulot et participent à soutenir notre saut dans une nouvelle ère." Et de conclure : "Je crois bien que nous sommes en train d'être considérés comme un club qui s'installe dans le top 4 de la Bundesliga." Leipzig se donne des ailes...

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