LIGUE 1 – Forfait ce dimanche face à Lyon, Neymar est le point central de l’animation offensive du PSG. À tel point que le rôle de la majorité de ses partenaires change en son absence.
C’est une image étonnante, dont la force se trouve dans le contraste. Le 26 novembre dernier, sur la pelouse de Santiago Bernabeu, le Paris Saint-Germain est mené par le Real Madrid mais vient de combler une partie de son retard quelques secondes plus tôt. On joue la 83e minute et, en revenant à 1-2, les Parisiens ont installé une forme de doute dans les esprits adverses. Logiquement, ils poussent alors que l’adversaire recule. Face à une défense qui resserre les rangs, il faut trouver des espaces pour attaquer.
Le ballon quasiment sur la ligne médiane, sept partenaires devant lui, c’est… Neymar qui endosse la responsabilité de lancer l’action. Bien placé lors de la récupération de balle mais pas servi par Thomas Meunier, ce qui lui fait se taper sur les cuisses de rage, il vient de prendre la décision de reculer, investissant la zone de Marco Verratti et Marquinhos pour prendre les choses en main. Il effectue un une-deux avec Pablo Sarabia et lance Juan Bernat sur le côté. Le centre du second est repris par son compatriote, qui égalise en nettoyant la lucarne.
Neymar, meneur libre
Pourquoi insister sur cette action, certes conclue par un but mais où le décalage initial est moins impressionnant que le reste ? Parce qu’elle dit tout du rôle de Neymar à Paris – sur le terrain en tout cas. Lui qui jouait sur le côté gauche à Barcelone, montrant d’ailleurs quelques capacités pour verrouiller son couloir en phase défensive, est devenu le chef d’orchestre des attaques. Comme Lionel Messi à Barcelone, avec qui il partage cet art du démarquage en marchant, il interprète le rôle de meneur de jeu bien au-delà d’une position (traditionnellement en soutien de l’attaquant dans l’axe), au point de centraliser la créativité de sa formation. Quitte, donc, à reculer pour se substituer à Verratti, milieu reculé parmi les plus techniques d’Europe.
Cette situation, très loin d’être inhabituelle, porte ici un poids supplémentaire. Parce que l’adversaire est parmi les favoris à la victoire en Ligue des champions d’abord, ce qui laisse penser que la stratégie est réfléchie – alors que certaines initiatives prises en Ligue 1 relèvent d’abord d’une envie de faire le spectacle. Mais aussi parce que le Brésilien, de retour de blessure, était entré à la pause à la place d’Idrissa Gueye. Et s’il n’avait pas réussi grand-chose avant cela, c’est toute l’organisation de sa formation qui avait été bouleversée par ce changement.
Di Maria dans l’axe
Sur le papier, Paris avait débuté en 4-3-3, Angel Di Maria dans le couloir gauche, Kylian Mbappé à droite et Mauro Icardi en pointe. Un système sans surprise, où le Français et l’Argentin rentrent à l’intérieur pour combiner avec leurs partenaires en restant proches du but adverse. La permutation des deux ailiers au quart d’heure, dans la foulée de l’ouverture du score de Karim Benzema, avait dessiné un basculement vers une notion clé : l’asymétrie. Si Mbappé gardait un positionnement assez excentré, Di Maria passait alors numéro 10, abandonnant le couloir droit au seul Meunier. Un moyen de mieux soutenir Icardi, trop isolé, mais aussi l’entrejeu. Limités techniquement sous pression, Marquinhos et Gueye ne parvenaient pas à sortir de l’étouffant pressing madrilène et les décrochages de l’Argentin augmentaient leurs solutions de passes.
Adaptation d’un jour ? En partie seulement. Trois semaines plus tôt, lors de la défaite 2-1 à Dijon, l’absence de Neymar avait également vu “ADM” se recentrer au fil des minutes pour se rapprocher de la zone dangereuse et soutenir un milieu expérimental (Paredes-Gueye-Bernat) en déficit de qualité dans le jeu vers l’avant. La manœuvre visait à combler l’une des lacunes inhérentes au 4-3-3 : le manque de liant entre milieux et attaquant si les premiers ne portent pas le ballon et/ou que le second ne décroche pas.
À Nantes, la semaine dernière, Thomas Tuchel est allé encore plus loin. Privé de Neymar mais resté dans l’idée de maintenir le 4-4-2 lancé au début de l’hiver, l’entraîneur allemand a numériquement remplacé le Brésilien par Pablo Sarabia, moins doué mais d’une polyvalence totale (milieu offensif pouvant jouer des deux côtés comme dans l’axe, il était majoritairement numéro 8 la saison dernière à Séville et a même dépanné comme latéral). Avec le ballon, c’est pourtant dans une sorte de de 3-2-3-2 qu’a évolué le PSG, avec à nouveau Di Maria dans l’axe.
Asymétrie assumée
Car, contrairement à l’asymétrie utilisée par Didier Deschamps lors du dernier Mondial qui reposait d’abord sur la hauteur des joueurs (Blaise Matuidi très bas à gauche, Kylian Mbappé très haut à droite), celle testée par Tuchel vaut aussi par le nombre, le couloir gauche comptant plus de joueurs que le droit.
Dans les faits, Layvin Kurzawa restait à hauteur de Presnel Kimpebe et Thilo Kehrer en défense, Verratti et Gueye formaient une ligne de deux dans l’entrejeu, Meunier évoluait comme ailier droit avec Di Maria dans l’axe et Sarabia à gauche, Icardi et Mbappé constituant le duo d’attaque. Occupé par le seul Meunier, le côté droit était d’autant plus délaissé qu’Icardi restait dans une position centrale, comme s’il était seul en pointe, Mbappé partant du demi-espace (zone intermédiaire entre l’axe et la ligne de touche) côté gauche.
L’avantage de cette animation est de créer naturellement des connexions entre les joueurs et de faciliter la récupération. En faisant pencher le jeu vers la gauche, les Parisiens deviennent plus lisibles mais mettent beaucoup de densité autour de leurs attaquants, Mbappé étant plus difficile à défendre avec deux bons techniciens à ses côtés – et plus facile à protéger à la perte du ballon puisque ses partenaires ont un gros volume de jeu. Seul à l’opposée, Meunier pâtit d’autant moins de son abandon qu’il est bien plus doué pour centrer que pour combiner, ce qu’il n’a pas l’occasion de faire quand il n’y a personne autour.
Avantages et risques
Bien plus compliqué que le dispositif mouvant avec et sans ballon longtemps utilisé par Paulo Sousa à Bordeaux, le plan de jeu parisien est facilité par la qualité des joueurs. Balle au pied bien sûr, mais aussi dans la compréhension des situations, chaque dézonage devant être compensé pour éviter de se marcher sur les pieds. En recentrant Angel Di Maria, le PSG règle le principal problème posé par l’absence de son meneur, habitué à redescendre très bas pour amener le ballon de la zone neutre à la zone dangereuse. Personne ne pouvant imiter sa capacité à dribbler dans des petits espaces ou à inventer des angles de passe, le travail se concentre sur la phase préparatoire et le pressing, arme principale lors de la victoire 3-0 contre le Real en septembre.
La défaite à Dijon, anecdotique à l’échelle de la saison, rappelle que la formule a beau être compliquée, elle n’est pas magique. Même ajustée depuis, la tactique parisienne implique de la concentration et un minimum d’efforts à la perte de balle pour éviter d’être transpercé en une transversale côté opposé. Si Neymar peut avoir tendance à vampiriser le jeu, il apporte une fluidité qui permet d’être menaçant sans attaquer en nombre et légitime la présence de profils plus athlétiques que techniques au milieu de terrain. Une dépendance technique auquel Tuchel a substitué une indépendance tactique.
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